Les Éditions Limitées : Une Grande Aventure, Façon Gobeline
- Alexandre Vallet
- 13 août
- 4 min de lecture
Chers fans de figurines, peinturlureurs acharnés, stratèges du dimanche et collectionneurs compulsifs (ne niez pas, on vous voit),
Aujourd’hui, je vous écris avec un mélange de fierté, d’enthousiasme, d’un soupçon de sueur de front… et d’un petit gobelin accroché à ma cheville (il refuse de partir tant que je n’ai pas sculpté son cousin). Il est temps de vous parler d’une grande décision qui va bouleverser la destinée de Maraud Miniatures : à partir d’aujourd’hui, tous les modèles de la gamme passeront en édition limitée. Oui, vous avez bien lu. TOUS.
Pourquoi cette décision ? (Spoiler : ce n’est pas pour vous torturer… enfin, pas seulement)
Certains d’entre vous se diront peut-être :
« Quoi ? Encore une édition limitée ? Mais je voulais attendre ma prochaine paye pour prendre cette bande de gobelins ! »
Et vous aurez raison de râler. Mais laissez-moi vous expliquer le pourquoi du comment, avec toute la transparence et la bonne humeur d’un artisan un peu débordé.
La dure réalité de la production artisanale
Chez Maraud Miniatures, tout est fait maison. Et quand je dis "maison", ce n’est pas une métaphore marketing pour dire que c’est fabriqué dans une usine obscure d’un autre pays. Non, non. C’est littéralement fait dans ma maison, entre la machine à café, les pots de résine, et une étagère branlante pleine de prototypes mutants. Autant vous dire que la production, c’est pas l’usine Ford.
Je travaille seul, avec des moyens limités, une volonté d’acier , et une passion dévorante pour les petites créatures moches à dents pointues. Le problème, c’est que le temps, lui, n’est pas élastique.
Produire tous les modèles de la gamme en continu, ça veut dire :
des délais de fabrication à rallonge,(les mouleurs se font rares)
des armoires pleines à craquer,
et un artisan au bord de l’évanouissement.
Donc plutôt que de mal faire ou de vous faire attendre jusqu’à la retraite, j’ai choisi une solution : chaque modèle ne sera produit qu’à 100 exemplaires. Pas un de plus. Pas un de moins.
La fin d’une époque (et le début d’une autre)
Prenons un exemple qui va faire pleurer dans les chaumières : les Gobelins.
Ah, les Gobelins... Ce sont eux qui ont lancé l’aventure. Les premiers nés, les chouchous, les terreurs des étagères. Ils ont leur petit caractère, leur charisme douteux, et des dents qui défient toute logique orthodontique. Eh bien les Gobelins vivent leurs dernières heures de gloire. La production actuelle sera la dernière. Ensuite, rideau. Finito. Terminado. Auf Wiedersehen.
C’est à la fois un pincement au cœur… et un soulagement pour mes moules en silicone qui commencent à hurler à chaque coulée.
Mais pourquoi en faire une édition limitée ? C’est pas un peu mesquin ?
Hé ho, doucement. Ce n’est pas pour créer artificiellement une "rareté" façon spéculation NFT de l’ère préhistorique. Ce n’est pas non plus une ruse de gobelin pour vous vider les poches (bon… peut-être juste un peu).
Non, c’est une nécessité de production, tout simplement.
Imaginez un sculpteur solitaire, jonglant entre les créations, les moulages, l’emballage, les envois, le service client, et les crises existentielles du type :
"Est-ce que ce squig doit avoir deux yeux ou trois ?"Spoiler : il en aura trois.
Faire des éditions limitées me permet de :
garder un rythme de production sain,
laisser de la place aux nouveautés (et j’en ai plein sous le coude, vous n’êtes pas prêts),
et surtout, vous garantir des modèles uniques, collectors, que vous serez fiers de poser sur votre étagère ou d’envoyer au combat.
Concrètement, ça veut dire quoi pour vous ?
Très simple :
Chaque modèle sera produit à un maximum de 100 exemplaires. Quand y’en a plus… y’en a plus.
Donc si vous avez un coup de cœur, si vous voulez compléter votre bande, ou si vous sentez au fond de vous que ce nain à hache géante est votre âme sœur… il va falloir vous bouger.
Pas de restock, pas de deuxième chance, pas de "je le prendrai à Noël".
On appelle ça l’effet "panique douce", ou "l’achat coup de cœur avec une justification rationnelle derrière" (par exemple : "chérie, si je le prends pas maintenant, il disparaît à jamais, tu comprends").
Et ensuite ?
Cette nouvelle politique me permettra :
de produire plus régulièrement,
de renouveler les gammes plus souvent,
de garder mon atelier respirable (et mon cerveau aussi),
de continuer à m’amuser à créer des figurines toujours plus barrées.
Vous allez voir arriver des nouvelles séries, des créatures inédites, des héros improbables, des ennemis jurés, et peut-être même… des véhicules (ne le dites pas aux gobelins, ils seraient capables de monter un char à propulsion fongique).
Un petit mot pour conclure (promis après j’arrête)
Je sais que certains seront déçus. Peut-être que vous comptiez sur une production continue, ou que vous espériez prendre toute la gamme en une seule commande quand vous auriez gagné au Loto.
Mais si vous aimez l’artisanat, la création passionnée, et les objets qui ont une vraie histoire, alors je suis certain que vous comprendrez cette décision. Vous êtes nombreux à me soutenir depuis le début, et cette nouvelle approche va me permettre de continuer l’aventure sans me transformer en usine à figurines épuisée.
Alors foncez ! Jetez-vous sur ces gobelins tant qu’il en reste, et gardez un œil sur les prochaines sorties : elles seront, elles aussi, en édition limitée, et elles risquent de vous faire grimper au plafond de joie (ou de frustration, selon votre temps de réaction).
Merci pour votre soutien, votre passion, et vos commandes qui rendent tout cela possible. On se retrouve très vite pour de nouvelles figurines, toujours plus vilaines, toujours plus épiques… et toujours à 100 exemplaires MAX.
À très bientôt dans les recoins sombres de Maraud Miniatures !
— Alex Le Maraudeur en Chef(Et ses gobelins qui comptent les stocks avec leurs doigts tordus)
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